ARMORIAUX DES COLONIES FRANÇAISES par M. Borel d'Hauterive

Armes: blasons et parfois cimier, légende et devise, tenants et supports et autres ornements extérieurs.
Armorial de SAINT-DOMINGUE extrait des Annuaires.
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ABON (D') - Jacques, 15 mars 1747, Paris. Nous avons donné plus haut la notice de la famille Dabon ou d'Abon. - Fascé émanché d'or et d'azur de huit pièces, les pointes arrondies.
ADHÉMAR (D') - Pierre-Antoine, comte, de Lantagnac, 25 novembre 1786, diocèse de Rodez.
ALEXANDRE - Jérôme-Marie, d'Hanache, chevalier, 15 juillet 1741, Angleterre. Hanache est une terre du Beauvoisis dont les rejetons de la famille Alexandre ont ajouté leur nom au sien depuis deux siècles. Hugues Alexandre, écuyer, seigneur de la Motte d'Hanache, marié à Madeleine de Passart, avait fait enregistrer ses armes à Beauvais eu 1698. Jérôme-Marie Alexandre, né en 1707, capitaine de cavalerie, passa à Saint-Domingue, où il commanda les milices des Gonaïves. Ses enfants furent: 1° Hugues-Barthélemi, dont le fils Hugues-Charles-Alexandre d'Hanache, né le 4 avril 1778, capitaine de cavalerie, épousa en janvier 1816 Adèle de Guerchy; 2° Constance-Éléonore-Alexandre, femme de Marguerin de Brion, substitut du procureur général au parlement de Paris; 3° Louis-Maximilien-Alexandre d'Hanache, né en 1763, capitaine de dragons, qui combattit jusqu'au dernier moment l'insurrection des noirs de Saint-Domingue. Il se réfugia avec sa famille à la Jamaïque; d'où il revint en France en 1802. Il avait épousé en 1780 Hémiette Cochon du Puy, dont il eut: A. Ernest-Alexandre d'Hanache, né en 1787, officier d'infanterie dans la garde royale; B. Henriette, chanoinesse-comtesse du chapitre de Poulangis. - D'argent, à l'aigle éployée de gueules, becquée et membrée d'or.
AMPHOUX (D') - Paul, sieur de Saint-Auban, 3 mars 1733, le Cap. La famille Amphoux, qui existe encore à la Martinique, où elle s'est fait un nom par ses produits alcooliques, est originaire de Saint-Auban en Provence, aujourd'hui chef-lieu de canton de l'arrondissement de Grasse (Alpes-Maritimes). Jean d'Amphoux, marchand drapier de Marseille, et Balthazar d'Amphoux, bourgeois de cette ville, avaient fait enregistrer leur blason en 1697 dans l'Armorial général. - De gueules, fretté d'or, semé d'écussons d'argent dans les claires-voies.
AMPUS (D') - Comte, 2 mai 1741. Ampus est le surnom d'une branche, aujourd'hui éteinte, de la maison de Castellane. Quoiqu'on ne puisse mettre en doute qu'il soit ici question d'un de ses rejetons, nous avons laissé l'article à la lettre D, parce qu'on l'appelle toujours Dampus aux Antilles.
ARNAUD DE LA CHAPELLE - 9 mai 1743. Il y avait en Provence plusieurs familles de ce nom, dont la principale était celle des barons de Vitrolles, issue d'un secrétaire du roi. Cajetan Arnaud avait, l'année précédente (1742), fait enregistrer ses titres à la Martinique.
ARNAY OU ARNEX (D') - Abraham-Marc, 7 septembre 1711 et 11 décembre 1723, canton de Berne. Le nom de cette famille s'écrit le plus souvent d'Arnay, comme celui de la terre qui a été son berceau. Claude d'Arnay, écuyer et maître d'hôtel du seigneur de Chatelguyon, ayant rendu d'importants services au roi Louis XI, reçut de ce prince, en août 1479, le don de la terre et seigneurie de la Châtelaine, au comté de Bourgogne, dans une des situations les plus pittoresques. (Dict. du Jura, par Rousset; la Chenaye-Desbois.) Une autre branche se fixa à Lausanne, où noble Jean-Rodolphe d'Arnay publia en 1757 son Traité de la vie privée des Romains. - D'argent, à la croix de sable.
AUBERT - Voyez du Petit-Thouars.
AUBRY - Jean-Martin, 9 novembre 1742. Il fournit au conseil supérieur ses provisions de secrétaire du roi, Léonor Aubry avait obtenu des lettres d'honneur pour pareil office le 12 octobre 1697. Ses petits-fils Léonor et Gabriel Aubry furent reçus conseillers au parlement de Paris en 1720 et 1731. L'aîné prit le titre de marquis de Castelnau, d'une terre située en Berri. - D'argent, à une hure de sable, au chef d'azur, dentelé et chargé de trois roses d'or.
AUX (D') - 12 février 1719, Poitou. Une branche de cette famille, originaire du Condomois, alla se fixer en Bretagne, où elle posséda les seigneuries de Bournay, de la Chaume, de la Hubaudière et de Châtillon. René-Louis d'Aux, riche armateur de Nantes, acheta la terre de Villaine-Loupelande, dans le Maine, à l'héritière de la maison de Gaignon, et il obtint son érection en marquisat en 1780. (Dict. de la Sarthe, par M. Pesche.) René-Louis, marquis d'Aux, seigneur de Villaine-Loupelande, siégea aux assemblées électorales de la noblesse en 1789. Henri-Raimond d'Aux épousa la fille du comte de Lally-Tollendal et fut substitué à la pairie et aux nom et titre de son beau-père le 13 décembre 1815. Il laissa deux fils, dont l'aîné continua de posséder la terre de Villaine. Le Nobiliaire du Poitou par Beauchet-Filleau, leur donne une origine commune avec la famille d'Aux de Lescout, à laquelle la Chenaye-Desbois attribue un autre blason que celui de la branche poitevine qui avait pour armes: - D'azur, à trois rocs d'échiquier d'argent.
AVICE - Augustin, sieur de la Motte, 6 mai 1727, Poitou. Gilles Avice, sieur de Hotot, en Normandie, fonda le couvent des capucins de Valogne en 1630. Il était fils d'autre Gilles, anobli en 1597. Une branche se détacha de la souche et passa en Bretagne, où elle possédait, il y a un siècle, les terres de Tourville et de la Fresnaye. Le Nobiliaire de M. Potier de Courcy dit que deux de ses rejetons furent déboutés en 1702, et lui donne pour armes: - D'azur, à neuf pommes de pin d'or.
BARBARIN DE LA MOTTE - Louis-Armand, écuyer, sieur de Lage, 9 janvier 1734, Limoges. Les rameaux de cette famille s'étendirent en Poitou et dans l'Angoumois. Celui des seigneurs du Bost a donné des sénéchaux. de Chabannais et un maire de la ville de Poitiers, Isaac Barbarin, en 1645. Celui de Chambon s'est allié aux la Châtre vers 1650. Un rejeton des Barbarin de la Garde et de la Motte faisait partie du dépôt des compagnies nobles lors du licenciement de l'armée de Condé. (Nob. de Beauchet-Filleau.) Alexandrine et Victorine de Barbarin épousèrent, l'une Henri de Tingui, en 1834, l'autre Victor de Tingui, en 1836. On donne pour blason à ces diverses branches trois bars ou barbeaux (appelés aussi barbarins), mais en modifiant leur pose et leurs émaux. Le Nobiliaire du Limousin de Nadaud leur attribue pour armes: - D'argent, à trois abeilles de sinople, celles du chef surmontées d'une étoile de gueules.
BARRAS DE LA VILLETTE - 14 octobre 1774, Provence. Une notice sur cette maison, dont était issu le conventionnel Barras, a été donnée dans l'Annuaire de 1862 (p. 130). C'était peut-être des colonies que datait la liaison de la famille Beauharnais avec celle du membre du Directoire. - Fascé d'or et d'azur.
BARRÉ - Pierre, 7 mars 1747, Saint-Domingue. Il ne produisit que des lettres de provision de secrétaire du roi qui lui avaient été expédiées le 23 octobre 1744.
BAUDIN - François, de la Craye, 10 janvier 1737, Bourgogne. Claude Baudin, secrétaire du roi au parlement de Dôle, avait fait enregistrer ses armes en 1697. - D'azur, à trois aiglons s'essorant d'argent.
BAUDIN - 8 mars 1741, Saint-Domingue. Il ne présenta que les lettres de provision de secrétaire du roi qui lui avaient été délivrées le 8 avril 1740.
BAYON DE LIBERTAT - Originaire de l'île de Corse, Pierre Bayon délivra la ville de Marseille de la tyrannie où la tenait le factieux. Cazeaux, qui avait appelé à son secours les Espagnols. Henri IV l'anoblit avec ses deux frères, Barthélemy et Antoine, en 1596, et le nomma viguier perpétuel de Marseille. Une branche de sa famille alla à Saint-Domingue, où elle existait encore en 1789. - Coupé, au 1er, d'azur, à la tour d'argent, accompagnée de trois fleurs d'or; au 2, de gueules, au lion léopardé d'or.
BEAUNAY DU TOT - 13 novembre 1716, Normandie.
BELIN DE VILLENEUVE - 31 mars 1778, la Rochelle. Des lettres de noblesse qu'il avait obtenues au mois de juillet de l'année précédente l'exemptèrent de fournir toute autre preuve.
BENOIST - Louis, sieur de Courville, 7 septembre 1811. Benoist d'Eslincourt, 20 novembre 1781, Paris. La terre d'Eslincourt est située à quelques lieues au nord de Compiègne. Gilbert-Simon Benoist avait été reçu secrétaire du roi en 1682. Charles Benoist, écuyer, seigneur d'Eslincourt, marié à Marguerite Bonneuil, avait fait enregistrer son blason dans l'Armorial de France, généralité de Paris, bureau de Compiègne, en 1697. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois mains appaumées d'argent.
BERNON - Jean, de Salins, 4 novembre 1777, Paris. Il présenta ses lettres de commission de conseiller auditeur des comptes de Paris de l'an 1774. Il était membre de l'Académie de la Rochelle et possédait dans le quartier de l'Acul, à Saint-Domingue, une sucrerie et plusieurs autres immeubles. Il avait épousé Hugues-Barbe-Philiberte Bonnamour, dont il eut Catherine-Françoise Bernon, femme Levassor, qui recueillit du chef paternel une part de l'indemnité de Saint-Domingue en 1828. Jean Bernon de la Bernarye, reçu secrétaire du roi en 1689, avait fait enregistrer son blason dans l'Armorial de France. Autre Jean Bernon, docteur en théologie, seigneur de Feusse, remplit la même formalité au bureau de la Rochelle, mais avec quelques modifications dans les émaux. - D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'un lion du même.
BERTERRECHE (DE) - Dominique, de Livron, 2 janvier 1710, pays de Soule.
BERTRAND - Joseph, de Saint-Ouen, seigneur de Pierrefitte, Pierre Bertrand, Nicolas Bertrand de la Plaine et Joseph-Cyprien Bertrand du Platton, 31 janvier 1771, Saint-Domingue. Ces quatre frères venaient de perdre leur père quand ils firent enregistrer leurs titres. On retrouve les noms de leurs héritiers dans la liste des indemnités, en 1828. C'étaient Adélaïde de Bongars, veuve Mordant de Massiac, Joseph Bertrand du Platton de Narcé, et le marquis Alexandre-Barbe-Adélaïde-Louis Mordant de Massiac.
BIARS (DE) - André, chevalier, sieur de Saint-Georges, 9 février 1730, le Maine. La terre et seigneurie de Saint-Georges-le-Gaultier, aujourd'hui commune du canton de Fresnay (Sarthe), est située sur une hauteur d'où l'on a une très belle vue. Après avoir appartenu à la famille Gaultier de Saint-Georges, elle passa à celle de Biards ou Biars, originaire de Normandie et bienfaitrice de l'abbaye de la Couture. Pierre Biars est porté au rôle de l'arrière-ban pour cette seigneurie en 1689. Sa postérité ne continua pas sans doute à résider dans le pays, car ses biens passèrent à la maison d'Argouges. (Dict. de la Sarthe, par Pesche.) Il fut sans doute le père d'André de Biars. - D'argent, fretté d'or de six pièces.
BOILEAU (DE) - François-Christophe, Joseph et Marc-Antoine, frères, 1er mars 1728, Montpellier. Plus connue aujourd'hui sous le nom de Castelnau, la souche restée en Languedoc existe encore à Nîmes, et s'est alliée aux maisons de Montcalm, Blanc de la Rouvière, de Calvière de Vignolles, et de nos jours à celle de Valfons de la Calmette. On la trouve citée avec la qualification de marquis. Le blason de Jacques et Charles Boileau de Castelnau a été enregistré en 1697. - D'azur, au château d'or, sommé de trois tourillons, maçonné de sable et accompagné en pointe d'un croissant d'or.
BOUCHARD - 8 mai 1751, Nantes. On produisit des lettres de noblesse du 19 avril 1747. Cette famille, qui a possédé les terres de la Forestrie, des Herettes, du Plessis, de la Pignonnerie et de la Rivière, en Bretagne, a donné plusieurs auditeurs des comptes, un général des finances en 1714, un secrétaire du roi en 1786. - D'argent, au chevron d'azur, accompagné en pointe d'une moucheture de sable; au chef cousu d'or, chargé de deux roses de gueules.
BOUTIER DE LA CARDONNIÉ - 11 mai 1762, Agénois. C'est un rameau des Boutier de Châteaudacy et du Boishamon, en Bretagne, dont était aussi Marc Boutier, sieur de Mons, conseiller du roi, assesseur civil et criminel au siége royal du Dorat en 1697. La maintenue de Bretagne leur donne pour armes: - Gironné d'hermines et de gueules.
BOZONIER - Jean, de la Valette, 12 janvier 1740, Dauphiné. Un rejeton de la branche restée en France devint avocat général à la cour des comptes de Grenoble. Deux autres figurèrent aux assemblées électorales de la noblesse en 1789. André Bozonier, secrétaire du roi, greffier en chef du parlement de Dauphiné, marié à Marguerite Corréard, avait fait enregistrer ses armes en 1697. - D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux roses d'argent et en pointe d'une colombe tenant au bec un rameau d'olivier du même.
BREDA (DE) - Pantaléon, 2 août 1723, Normandie.
BREUIL (DU) - François-Amable, écuyer, sieur de Fourcaux, 3 octobre 1776, Limousin. Deux rejetons de la même souche avaient fait enregistrer leurs armes en 1697, dans les bureaux de la généralité de Limoges. - Losangé d'or et de sable.
BRION (DE) - 10 avril 1780, Paris. Il y a eu plusieurs familles de ce nom, dont une, originaire de Langres, était venue se fixer en Picardie et dans l'Ile-de-France, où elle s'est alliée à celle d'Alexandre d'Hanache. (Voy. plus haut, l'article ALEXANDRE.) Marguerin-François Brion, bourgeois de Paris, avait en 1697 fait enregistrer son blason. - D'azur, à trois croix pattées d'or.
BRUCOURT (DE) - 9 mai 1742 et 2 décembre 1783, Normandie.
BUTLER (DE) - 1er mai 1770, Irlande. Le nom de cette famille signifie sommelier en anglais et tirait son origine, comme celui de Bouteiller en France, de la charge qu'auraient exercée ses premiers auteurs auprès des rois d'Angleterre. Il a été porté par plusieurs branches que la Chenaye-Desbois rattache à une souche commune et dont une, avant de s'éteindre, a donné un vice-amiral de la marine anglaise et un vice-roi d'Irlande. Le comte de Butler figure en 1788 parmi les colons résidant à Paris qui élurent un député aux états généraux en 1789. Le vicomte de Buttler est aujourd'hui sous-préfet à Nogent-le-Rotrou. - D'or, au chef endenché d'azur.
CABEUIL - Louis-Nicolas, 30 septembre 1751, Saint-Domingue. Il produisit des lettres d'anoblissement du 20 février 1750. Nicolas Cabeuil, bourgeois de Rouen, avait fait enregistrer son blason en 1698. Un autre rejeton de cette famille fut reçu conseiller auditeur des comptes en 1775. - De gueules, au chevron d'argent, accompagné de trois gerbes d'or.
CARPEAU DE PONTERY (ALIAS DE PONTHERY) - 4 mars 1721, Soissonnais. Claude Carpeau, mayeur de Guise, avait été anobli en 1651. On trouve aussi vers la même époque Antoine de Carpeau, écuyer, seigneur de la Maison-Basse et d'Aulnois, homme d'armes des ordonnances, qui épousa Marie de Beaufort, et Marie de Carpeau, femme de Jean de Riencourt, seigneur de Parfondru et de Dronay, capitaine au régiment de Champagne. Pierre Carpeau, greffier en chef en l'élection de Laon, fit enregistrer ses armes en 1697. - De gueules, à une carpe sur une rivière d'argent, accompagnée en chef d'un croissant, accosté de deux étoiles de même. Un rameau de la branche de Ponthery, passé en Bretagne, y a été maintenu en 1669, paroisse de Saint-Christophe-des-Bois, en l'évêché de Rennes. D'azur, à deux fasces ondées d'argent, accompagnées de six étoiles d'or, posées 3, 2 et 1.
CASTELNAU - voyez plus haut, page 385: l'article Boileau.
CATON DE PAILLY - 14 janvier 1752, Paris. Il avait fait enregistrer ses titres à la Martinique le 3 du même mois, (Voy. l'Annuaire de 1868, p. 385.)
CAZEAUX - Jean, secrétaire du roi, 10 mars 1756, Saint-Domingue.
CERILY (DE) - Jacques-Louis-Alexandre-Rodolphe, 5 juin 1776, Normandie. On trouve en Bourgogne plusieurs terres du nom de Cerilly ou Serilly; mais on a vainement cherché une famille noble qui l'ait porté en Normandie.
CHAMPGRAND (DE) - Marie-Anne-Louise, fille de Louis de Champgrand, seigneur de Raillers, 4 avril 1712. On trouve dans l'Armorial de 1696, généralité de Soissons, l'enregistrement des armes de Brice de Champgrand, seigneur de Beauhasse, et de nobles demoiselles Bricette et Françoise de Champgrand. - D'azur, à une vache passante d'argent, accompagnée en chef d'une étoile et en pointe d'un croissant du même.
CHARRIER - Antoine, 16 décembre 1786, Paris. Jean-de-Dieu-Saturnin Charrier de Bellevue possédait de grandes plantations au quartier Morin en 1789. Son fils Saturnin-Louis-Jean-de-Dieu-Bernard Chanier de Bellevue, et ses deux filles, dont l'aînée Marie-Jeanne-Antoinette avait épousé le comte de Lyonne, ont recueilli en 1828 leur part de l'indemnité de Saint-Domingue. Une famille Charrier, originaire d'Auvergne, a étendu ses rameaux dans le Lyonnais, la Bretagne et l'Ile-de-France. On trouve aussi dans l'Armorial de 1696 qu'Anne-Marie Jallard, veuve de Charles Charrier, écuyer, seigneur de Villabé en la vicomté de Paris, avait fait enregistré ses armes: - Écartelé, aux 1 et 4, d'azur, à la fasce d'argent, accompagnée de 3 grappes de raisin d'or; aux 2 et 3, de gueules, au sautoir d'or. Il y avait au siècle dernier une famille Charrier-Moissard, originaire du Languedoc, qui a donné plusieurs lieutenants des vaisseaux du roi, chevaliers de Saint-Louis. D'azur, à une roue d'or, surmontée d'un lambel de trois pendants d'or.
CHAVAGNAC (DE) - Louis-Henri, 5 août 1742. C'est à lui que l'on doit la conquête de l'île de Saint-Christophe en 1706.
COLAS - Jean, écuyer, 9 mai 1726, Bretagne. Ce nom, dont l'orthographe est plutôt Collas, se retrouve mentionné dans plusieurs réformations et dans diverses montres de cette province aux XVe et XVIe siècles. La souche, maintenue comme noble d'ancienne extraction en 1669, a formé deux branches principales dont l'aînée s'est fondue dans la maison des Nos. Julienne de Collas, femme de Gilles des Nos, capitaine des vaisseaux du roi, a fait enregistrer ses armes en 1697. L'autre branche, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours, a donné deux demoiselles de Saint-Cyr et un chevalier de Saint-Lazare de 1779 à 1789. - D'argent, à l'aigle de sable, becquée, membrée et couronnée de gueules.
COLLAS DE PRADINES - Écuyer, 31 janvier 1771, Provence. Artefeuil, dans son Nobiliaire, commence à Antoine Collas, premier président au parlement d'Orange en 1578, la filiation de cette famille, qui s'est alliée à celles de Royer, de Burnet, de Fauchier, de Jacquin, de la Roche, de Turc de Vauroux, etc. - Écartelé de sable et d'argent.
CORNETTE - Louis-Antoine, 11 juillet 1738, la Martinique. Son aïeul Antoine Cornette, originaire de Champagne, passa à la Martinique, où il avait fait enregistrer, en 1677, ses lettres d'anoblissement du 17 juin 1676. (Voy. l'Annuaire de la noblesse, 1866, page 424, et 1868, page 387.) Nicolas Cornette, capitaine de milice et chevalier de Saint-Louis, épousa Louise Raguienne, fille d'un membre du conseil souverain de la Martinique, dont il eut: 1° Louis-Antoine Cornette, capitaine de milice à la Guadeloupe, né en 1699, marié à Mlle Lemercier de Maisoncelle; 2° Antoine-Gaspard, sieur de Palu, mort sans postérité; 3° Nicolas, sieur de Moron; 4° Jean-Baptiste, dit le chevalier de Cornette, né en 1715, capitaine d'une compagnie de la marine, marié à Mlle de Beausoleil, qui fit enregistrer de nouveau ses titres en 1774; 5° Marie-Madeleine, mariée en 1715 à Jacques Dyel de Montaval; 6° Élisabeth, mariée en 1718 à Joseph de Jorna, écuyer, ancien mousquetaire du roi; 7° Catherine, femme de Guillaume de la Clartière, chevalier de Saint-Louis; 8° Colombe, femme de Bernard Melchior de Percin. La branche de Venancourt a donné des officiers distingués. Alliances: du Breuil, Delahante, le Compasseur de Courtivron. etc. - D'argent, au chevron de sable, accompagné en chef de deux roses de gueules, et en pointe d'un lézard de sinople, posé en pal.
CORNOAILLE (DE) - Louis-Benoît, écuyer, 7 décembre 1711, Paris. Jean-Paul et Jean-Gabriel, fils de Paul de Cornoaille, avaient fait enregistrer leur blason dans l'Armorial général de 1697, bureaux de la ville de Paris. - D'azur, à une licorne d'argent, issante d'un croissant du même et accompagnée en chef de deux molettes d'or.
CORREUR (DE) - Jean-Joseph, écuyer, sieur de Mareuil, 5 juillet 1677, Saint-Christophe. A cette époque, les conseils supérieurs de Saint-Domingue n'existaient pas encore. Mais après avoir fait reconnaître ses titres à Saint-Christophe en 1677, la famille les fit enregistrer de nouveau au siége royal de Léogane, ressortissant au Petit-Goave, le 4 novembre 1715. Une branche était fixée à la Martinique, où elle avait été maintenue le 5 novembre 1714, comme originaire de Picardie, dans la personne de Robert Correur de Sercourt. (Voy. l'Annuaire de 1868, p. 387.) - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois étoiles et surmonté d'un soleil d'or.
CUYLER - Nicolas, 7 juillet 1752, Irlande. Cornélius Cuyler, né dans l'Amérique du Nord en 1741, devint gouverneur de Kinsale et fut créé baronnet en 1814. - Parti, au 1er, de gueules ; au 2, d'azur, à la flèche d'or, posée en bande et empennée d'argent.
DAMPUS - Comte, 2 mai 1741. Une lettre du ministre de la marine du 30 décembre 1740, qui l'avait exempté de faire enregistrer ses titres au conseil supérieur, s'exprimait ainsi: " Sa noblesse est en effet assez connue pour pouvoir le dispenser de cette formalité; mais il ne faut cependant point que cet exemple puisse tirer à conséquence pour d'autres personnes, et Sa Majesté souhaite que vous teniez exactement la main à l'exécution de la règle établie sur cette matière. (Moreau de Saint-Méry, t. Ill, p. 650.)
DELAFONT DE L'ESPÉRANCE - Bernard, 25 avril 1712, Saint-Christophe. Le seul titre de noblesse présenté dans cette occasion, ce furent des lettres d'anoblissement du mois de mars 1667. En les enregistrant, le conseil supérieur du Cap, appelé pour la première fois à se prononcer en matière de noblesse, rendit un arrêt contre ceux qui prenaient la qualité d'écuyer, messire et chevalier, avant d'avoir produit leurs titres. Il s'exprime ainsi au sujet du produisant: " Vu par le Conseil les lettres de noblesse accordées par Sa Majesté aux sieurs de l'Espérance; et vu les conclusions par écrit du procureur général du roi, le Conseil ordonne que lesdites lettres seront enregistrées au greffe dudit Conseil pour être par eux joui des priviléges accordés aux nobles et gentilshommes du royaume et de cette île, suivant lesdites lettres. "
DESCHAMPS - Charles, écuyer, et Antoine Deschamps, écuyer, sieur de Butterval, 5 février 1725. Trois familles de ce nom furent maintenues, lors de la recherche de 1666 à 1669, dans la généralité de Rouen. Chevillard donne les armes de celle des seigneurs de Butterval et d'Arguemont en l'élection de Montivilliers. - D'azur, à trois roses d'argent.
DRECI (DE) - Joseph, 16 décembre 1786, Saint-Domingue. C'est peut-être Drezic qu'il faut lire. Joseph serait alors le rejeton d'une famille bretonne d'ancienne extraction maintenue en 1669, qui avait pour armes: - D'argent, au pélican d'azur, avec sa piété de gueules.
DROZ (DE) - Louis-François, chevalier, 20 février 1784, Flandre. Louise-Joséphine Droz, née Sans, fut portée comme héritière d'une part de l'indemnité des colons de Saint-Domingue en 1828. On ne lui donne même pas en cette circonstance la particule dite nobiliaire.
FOINETZ D'OREX - Jacques-Joseph, 18 mai 1765, Tarbes.
FORTAGE DE BAYENTRAN - 1726, Guyenne. A la branche restée en Europe appartenait Catherine de Fortage-Bayentran, qui épousa Jean Pic de Blais de la Mirandole et assista avec lui au contrat de mariage de Louis de Carrère, leur neveu à la mode de Bretagne, et de Marie-Anne de Landrieu , le 10 octobre 1747, à Mont-de-Marsan. André de Fortage, écuyer, seigneur de la maison noble de Fortage, avait, en 1697, fait enregistrer ses armes. - D'azur, au chevron d'or, accompagné en pointe d'un lion d'or; au chef cousu de gueules, chargé de trois molettes d'or.
FRESNE (DU) - Sieur de Pontbriand, 8 avril 1745. Ce nom a été porté en Bretagne par plusieurs familles distinctes, dont une habitait l'évêché de Saint-Malo, où se trouve située la terre de Pontbriand, près de Dinard. Elle était originaire de Normandie, généralité de Caen, élection de Bayeux. Nicolas du Fresne, sieur du Clos du Pont; Tannegui du Fresne, sieur de Beaunier, et Bertrand du Fresne, sieur de Bois-Sauvage, issus de cette souche, firent, en 1697, enregistrer leur blason dans l'Armorial de France. - De sinople, au chef endenté d'or, chargé de trois tourteaux de gueules.
GABRIAC (DE) - Joseph-Hyacinthe, Saint-Paulet, 5 août 1716, Languedoc. Trois branches de Gabriac furent maintenues par jugements souverains. Celle qui s'est établie à Saint-Domingue parait n'y avoir jamais porté le nom de Cadoine, sous lequel ont été connues les deux autres. Elle était issue de Jean de Gabriac, seigneur dudit lieu, de Falquière, de Pierrefort et du Sault, qui avait épousé en 1542 Anne de Barjac. Leur arrière-petit-fils, François-Joseph de Gabriac, seigneur de Saint-Paulet, fut maintenu dans sa noblesse en 1669. Alliances: Banne d'Avejan, Pelet de Combas, Runes, Rodulph, etc. - De gueules, à sept losanges d'or, posées 3, 3 et 1.
GALLIFFET (DE) - Louis-François, 3 juillet 1733, Dauphiné. Par lettres patentes du 6 mai 1705, les terres s'étendant depuis le fossé de la Limonade jusqu'à la rivière Marion et depuis la mer jusqu'à la montagne, furent érigées en comté avec haute, moyenne et basse justice, à la charge d'une seule foi et hommage, d'un pavillon pour le mât d'un vaisseau, et d'établir sur ce terrain cent habitants dans l'espace de dix ans. Pierre de Galliffet, gouverneur de Sainte-Croix, pour qui cette érection fut faite, étant mort l'année suivante, elle ne fut pas réalisée, et à cette occasion Moreau de Saint-Méry ajoute: " Il n'existe à Saint-Domingue aucun fief ni propriété seigneuriale. " La notice généalogique des marquis de Galliffet, princes de Martigue, a été donnée dans l'Annuaire de 1855, p. 117. - De gueules, au chevron d'argent, accompagné de trois trèfles d'or.
GAYA (DE) - 3 mai 1723, Paris. Louis de Gaya, écuyer, capitaine au régiment de Champagne, et Cornille-Richard de Gaya, chevalier, major et commandant les ville et château de Compiègne, firent enregistrer leur blason en 1697. - D'argent, au chêne terrassé de sinople, sommé d'un geai au naturel.
GOBERT - Michel-Auguste, sieur de Nieul, 2 septembre 1726, la Rochelle. Sa famille était originaire du Poitou, et un de ses parents, noble Gobert, sieur de la Bonnalière, avait fait enregistrer son blason, dans l'Armorial de 1696, au bureau de Poitiers. Jacques-Nicolas Gobert, général de division, né à la Guadeloupe en 1760, tué dans la campagne d'Espagne de 1808, devait être un rejeton de la même famille. - D'argent, à une bande de gueules.
GOURREAU - Jacques-Arnoul, écuyer, 3 janvier 1758, Touraine. Il appartenait à la même souche que la branche de ce nom qui s'est fixée en Anjou et qui a donné un capitaine de la ville d'Angers et plusieurs conseillers du roi au siége présidial. Alliances: Fontenelle, Grimaudet, Perigault, etc. Le nom de Goureau de Bellevue figure dans la liste des électeurs nobles qui choisirent, en 1788, les membres de la commission des colons résidant à Paris. Maurice Gourreau, écuyer, sieur du Pont, officier de la grande fauconnerie de France, fit enregistrer ses armes en 1696. - D'argent, à l'aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules.
GRANDHOMME - René, secrétaire du roi, 1er mars 1717, Saint-Domingue. Pierre Grandhomme, avocat en la sénéchaussée de Château-du-Loir, généralité de Tours, avait fait enregistrer, en 1698, ses armes parlantes. - De sable, au buste d'homme d'argent.
GRAVE (DE) - Mathurin-François, 18 janvier 1786, Saint-Domingue. Il avait reçu des lettres de provision de secrétaire du roi, expédiées le 12 août 1755, enregistrées le 16 janvier 1776. Bertrand de Grave, sieur de Bitrac, et Jean de Grave, chanoine de Saint-Michel de Gailhac, firent enregistrer leurs armes en 1697. La souche avait été maintenue à Agde dans sa noblesse par l'intendant du Languedoc, le 7 novembre 1669. Leurs armes ont été blasonnées dans les Pièces fugitives du marquis d'Aubais d'une manière fautive. Celles que donne l'Armorial de 1696, généralité de Toulouse, bureau d'Albi, sont aussi celles que fit enregistrer au bureau d'Argentan, généralité d'Alençon, Marie-Henriette-Françoise de Grave, femme de Charles de la Pallu. - Écartelé : aux 1 et 4, d'azur, à trois fasces ondées d'or; aux 2 et 3, d'or, à cinq merlettes de sable, posées en sautoir.
GUA (DE) - Voyez de Malves.
GUILLAUDEU - 12 janvier 1767, Saint-Domingue. Il produisit ses lettres de secrétaire du roi expédiées le 26 janvier 1766. Sa famille était originaire de Bretagne, et son nom s'écrit aussi Guillaudeuc. Marie Guillaudeu, dame de la Vrillière, de Kervalio, etc., avait épousé Louis de Montmorency, seigneur de la Neuville, dont elle était veuve en 1697, lorsqu'elle fit enregistrer son blason, ainsi que ses parents, René Guillaudeu, sieur du Plessis; Jean-Marie Guillaudeu et Elisabeth Guillaudeu, femme d'Yves Courtois; greffier en chef du Parlement. - D'azur, à un gantelet d'argent.
HANACHE (D') - Jérôme-Marie, voyez plus haut: Alexandre.
HAY - Philippe- Joseph, sieur de Renneville, 4 décembre 1718, Normandie. Il y avait une famille de ce nom qui était venue d'Ecosse en Bretagne, où elle fut maintenue d'ancienne extraction en 1668,. Elle a donné plusieurs conseillers au Parlement, un chanoine de Saint-Pierre de Rennes et un membre de l'Académie française, Paul Hay du Châtelet. Elle est connue aujourd'hui sous le nom de Hay des Nétumières. Mais celui qui fit ses preuves devant le conseil supérieur du Cap était de la souche des Hay, seigneurs de Saint-Barthélemy et de Renneville, originaires du pays de Caux. Charles Hay, fils de Richard Hay, épousa, en 1573, Barbe de Bailleul, dont il eut Marguerite Hay, femme de Pierre de Cauquigny, président en la chambre des comptes de Normandie. Son cousin, Richard Hay, épousa Jeanne des Iles et fut père de Nicolas Hay, seigneur de Renneville, marié en 1589 à Anne Lefebvre. En 1788, Gautier de Hay figure dans la liste des signataires de l'adresse au roi. - D'argent, à trois têtes de Maure de sable.
HOPKINS - Joseph, 28 juin 1771, pays de Galles. La souche à laquelle il appartenait descendait d'Ezéchiel Hopkins, évêque de Derry, mort le 15 janvier 1690, dont le petit-fils, Francis Hopkins, créé baronnet en 1795, se distingua lors de la répression de l'insurrection irlandaise. - De sable, au chevron d'or, chargé de trois roses de gueules, et accompagné de trois gantelets d'or.
HUET - Achille, de la Chelle, 13 janvier 1787, Paris. Nicolas-Charles Huet, conseiller du roi, élu en l'élection de Paris, et André Huet d'Armonville, capitaine-enseigne des cuirassiers de Monsieur, avaient fait enregistrer leur blason en 1697. - D'argent, au chevron de gueules, accompagné en chef de deux croissants d'azur, et en pointe d'un vol abaissé du même; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent.
JARRIAY (DU) OU DU JARRYS - Sieur de la Roche, 4 août 1727, le Maine. On doit sans doute lire du Jarrys, car on trouve en Anjou une famille du Jarrys de la Roche, dont un rameau transplanté en Bavière s'y est fait reconnaître le titre de baron de la Roche, le 16 mars 1805. - D'argent, à l'étoile d'azur, accompagnée de trois tilleuls arrondis de sinople.
JUCHEREAU (DE) - Nicolas, de Saint-Denis, 4 septembre 1713, Canada. Les lettres d'anoblissement qu'il produisit étaient du mois de février 1692. La souche, originaire de Normandie, a étendu ses rameaux en Touraine et dans le Maine. Antoine Juchereau, capitaine au régiment de Carignan, passa au Canada, où son fils obtint du roi Louis XIV l'érection de la terre de Saint-Denis en marquisat. La branche restée en France a donné plusieurs officiers supérieurs, chevaliers de Saint-Louis. Elle est représentée par Marie-Jean-Léon Lecoq, baron d'Hervey de Juchereau de Saint-Denys, fils adoptif, par arrêt de la cour de Poitiers, du marquis Louis-Amédée-Vincent de Juchereau de Saint-Denys, et marié le 11 juin 1868 à Louise-Marguerite-Elisabeth de Ward. - De gueules, à une tête de saint Denis d'argent.
KEROUAL (DE) - Le chevalier, 25 novembre 1719, Bretagne. Originaire de la paroisse de Cleder, dans l'évêché de Léon, il était issu d'une famille à laquelle l'Armorial breton de Gilles le Borgne attribue le même blason qu'à celles de Kernezne et de Pilguen de Kerouriou, quoiqu'elle ne paraisse pas en être un ramage. - D'or, à trois coquilles de gueules.
LA BÉLLNAYE (DE) - 28 octobre 1767, Bretagne. Le Nobiliaire de M. Potier de Courcy dit que cette maison avait pour nom primitif celui de Fouque. Jean, compris dans le rôle de la garnison de Fougères, en 1483, lui substitua celui de la terre de la Bélinaye, qu'il possédait en la paroisse de Saint-Christophe, évêché de Rennes. Sa descendance a produit deux chevaliers de Malte en 1626 et en 1661, quatre conseillers au parlement de Bretagne et un maréchal de camp en 1784, devenu lieutenant général en 1814. Deux de ses rejetons signèrent en 1789 l'adresse au roi pour obtenir de nommer des députés aux états généraux. Maurice-René de la Bélinaye, alors propriétaire au Cap, avait épousé Louise Gravelle, dont il eut Louise de la Bélinaye, marquise de Belloy, qui recueillit l'indemnité en 1828. - D'argent, à trois rencontres de bélier de sable.
LA BUISSONNIÈRE (DE) - Pierre-Louis-Marie, seigneur, 14 mars 1743, Saint-Domingue. Sa veuve avait présenté des lettres d'anoblissement du mois de septembre 1714, mais elles furent refusées à l'enregistrement. Elle obtint des lettres de surannation le 15 octobre 1740 et les fit recevoir par le conseil supérieur du Cap le l4 mai 1743. Alphonse de la Buissonnière, contrôleur des fermes du roi en Provence, avait fait enregistrer ses armes parlantes en 1697. - Parti, au 1er, d'or, à un buisson ardent de gueules, et au chef d'azur, chargé de trois molettes d'argent; au 2, d'argent, à six trèfles de sable, surmontés d'un cor de chasse de gueules.
LA FAYE (DE) - François, seigneur de la Reynaudie, et Louis de la Faye; 16 septembre 1756, Périgord. Ils avaient pour auteur François de la Faye ou de Lafaye, maître d'hôtel du cardinal d'Albret en 1517, qui épousa, le 10 mars 1530, Souveraine d'Aubusson, et qui fut l'aïeul d'Antoine de la Faye, commandant du château de Montignac sous Henri III. Ce dernier eut, en 1612, un duel avec le seigneur de Campagniac et le tua. Il obtint des lettres de grâce du roi au mois de juillet 1613. Jean-Baptiste de la Faye, arrière-petit-fils d'Antoine, passa aux Antilles, où il épousa, le 15 avril 1724 , Marie-Rose le Curieux. Des certificats des gouverneurs des îles du Vent, en date des 11 mars et 4 octobre 1772, attestent que sa postérité vivait noblement à la Martinique et s'y était toujours distinguée au service du roi et de la patrie. François de la Faye, écuyer, sieur de la Martinie, et Henri de la Faye, sieur de la Mothe, avaient fait enregistrer leur blason en 1697. - D'azur (alias de gueules), à la croix pattée d'argent, accompagnée en chef d'un lambel de cinq pendants du même.
LA GARENNE (DE) - Octobre 1724, Normandie. Un jugement de l'intendant de la généralité de Rouen avait maintenu, le 23 janvier 1669, dans sa noblesse le sieur de la Garenne, écuyer, seigneur de Saint-Vincent, auquel Chevillard donne pour armes: - D'argent, à trois chevrons de sable, accompagnés de trois coquilles du même. Roger de la Garenne avait fait enregistrer son blason, dans l'Armorial de 1696, avec des différences dans les émaux, et l'on trouve aussi quelquefois deux chevrons seulement (au lieu de trois), brisés, l'un à droite et l'autre à gauche.
LA HAYE (DE) - Du Pousel, 8 avril 1745. Rien de plus commun en Bretagne et en Normandie que le nom de la Haye. Il est donc difficile de préciser à quelle souche se rattachait la branche de Saint-Domingue. On pense cependant qu'elle appartenait à celle des seigneurs de Senoville, au diocèse de Coutances, élection de Valognes, dont était Guillaume-Antoine-Pierre de la Haye, lieutenant au régiment de Royal-Vaisseaux en 1747. - D'or, au sautoir d'azur.
LA ROCHE - De Milly, 14 mars 1769, Beaujolais. Il était issu de Claude de la Roche, écuyer, seigneur de Poncié, secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Metz et son avocat au bailliage de Villefranche, qui fit enregistrer son blason en 1697. David de la Roche, seigneur de Poncié, avait succédé à son père en 1677. Il habitait Villefranche et comptait encore au parlement en 1709. - Écartelé, aux 1er et 4, d'argent, à trois fasces de gueules ; aux 2e et 3, d'or, au chevron d'azur, accompagné de trois croisettes du même.
LAMERENX (DE) - Marc-Antoine, 11 janvier 1771, Béarn. Ses héritiers, qui en 1832 ont recueilli l'indemnité, étaient Marie-Madeleine-Françoise-Adélaïde, veuve Lamerenx, née de Silly; Jean-Dominique et Jean-François-Cyriaque Lamerenx, ses petits-fils.
LANGLOIS DE SEPTENVILLE - 14 juin 1754. On voit par l'Armorial général de 1696 que Marie du Fresne était alors veuve de Pierre Langlois de Septenville, écuyer, dont la famille fut maintenue par M. de Bernage, le 30 mars 1716. Une branche passa à Saint-Domingue et l'autre est restée en Picardie, où elle subsiste encore et où elle s'est alliée à la maison de Belleval du Ponthieu. L'Annuaire donnera ultérieurement sa notice généalogique plus complète. - Coupé, au 1er, d'or (alias d'azur), à l'aigle naissante de sable (alias d'or); au 2, d'argent, à quatre pointes de gueules.
LARICHE - Grégoire-François et Joseph-Nicolas, 14 novembre 1767, Limousin. Ce nom est aujourd'hui porté par un savant jurisconsulte.
LASERRE - Pierre, 8 mars 1766, Saint-Domingue. Une famille Laserre, en Poitou, dont plusieurs rejetons firent enregistrer leurs armes en 1697, avait pour blason une serre d'aigle posée en bande sur un fond d'argent. Une autre, possessionnée en Auvergne et dans le Limousin, a fait ses preuves de page en 1782, et a figuré aux assemblées électorales de la noblesse du bailliage de Tulle en 1789. Alliances: Araquy, du Bos, Cosnac, Linars, Molinier, la Valette, Ves, etc. - De gueules, au cerf d'argent; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
LAYE (DE) - 6 septembre 1765, Normandie. Il produisit des lettres de noblesse. On trouve ce nom porté anciennement dans le Beaujolais par une famille que la Chenaye-Desbois dit depuis longtemps éteinte et qui possédait les seigneuries de Laye, de Rotellia, de Meximieux et de Saint-Lagier. Elle s'était alliée à celles d'Alinges, du Blé d'Uxelles, de Boyvert, de Chacipol, de Chavannes, de Feillens, de Feurs, de la Pallu de Varambon, de Saint-Amour, de Seyturier, etc. - D'argent, à la croix de sable.
LE GARDEUR - Nicolas et Louis-Marie, de Tilly, écuyers, 8 janvier 1728 (au Petit-Goave), Normandie. Charles le Gardeur, écuyer, seigneur de Tilly, membre du conseil souverain de l'île de Montréal, avait fait enregistrer ses titres à Québec, le 23 juillet 1667. La notice de cette famille normande a été donnée dans l'Annuaire de 1863, p. 177. - De gueules, au lion d'argent, tenant des pattes de devant une croix patriarcale recroisettée d'or.
LE GRAS - François, 14 juillet 1774, Bretagne. Il produisit des lettres de noblesse qui lui avaient été données en mars 1773. Un de ses ascendants, Pierre le Gras, avait fait enregistrer son blason en 1697, et l'on trouve à cette dernière époque Henri le Gras, directeur de la recherche des usurpateurs de noblesse en Bretagne. - De gueules, à un agneau d'argent, accompagné de trois pommes de pin du même.
LE MENEUST - Pierre-Christophe, chevalier, seigneur des Treilles et de Boisbriant, 2 juin 1744, Bretagne. Guillaume le Meneust, auditeur des comptes en 1570, fut anobli en 1578. Sa descendance a donné deux présidents à mortier en 1633 et 1678, un président aux comptes en 1723, un chevalier de Malte en 1704. Elle a possédé les seigneuries de Bréquigny, du Gué, de Brecé, de la Provostière, de Kérouc'hant, etc. Elle a été maintenue noble, a patre et avo, en 1668. - D'or, à la fasce de gueules, chargée d'un léopard d'argent et accompagnée de trois roses de gueules.
LE MOINE - Jean-Charles-Raoul, de la Houssaye, 5 janvier 1784, Normandie. Il y a plusieurs familles nobles de ce nom en Normandie et en Bretagne. Une d'elles a été maintenue le 6 septembre 1668 par l'intendant de la généralité de Rouen, dans la personne de le Moyne, écuyer, sieur de Béville. - De gueules, à trois roses d'argent.
LE NOIR - Thomas-Charles, sieur de la Brosse, 5 février 1732, Provence. - D'azur, à trois barres d'or ; au chef cousu de gueules, chargé de trois oiseaux d'argent.
LE QUIÉRU - Jean-Baptiste, sieur de Gardon, 10 mai 1726, Normandie. Cette famille n'a point passé à la réformation de 1666-1669 ; mais on voit que Michel le Quiéru, écuyer, sieur dudit lieu, fit enregistrer son blason, en 1697, au bureau de Vire, généralité de Caen. - D'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois étoiles du même.
LE ROI - Eustache-Guillaume-César et Charles, de la Roche-Verouillère; 17 janvier 1774, Anjou. Cette famille parait ancienne et bien alliée. Marie le Roy de la Verouillière, femme de Joseph d'Andigné, chevalier de Saint-Louis, fit enregistrer son blason, en 1697, an bureau d'Angers, généralité de Tours. Eustache-César le Roy de la Verouillière, écuyer, remplit la même formalité. - D'argent, à trois chevrons de sable; à la fasce de gueules brochant sur le tout.
LE SÉNÉCHAL - Joseph-Innocent, Aurélien-Roger et Antoine-Paul, de Carcado, 20 novembre 1772, Bretagne. Cette maison d'ancienne extraction, dont M. de Courcy cite Olivier le Sénéchal comme chevalier croisé en 1248, a produit un abbé de Redon, un autre de Saint-Gildas des Bois, un évêque de Tréguier et deux lieutenants généraux des armées du roi Louis XV. Ses rejetons ont été créés barons de Carcado en 1624, marquis de Pontcroix en 1719; ils ont formé les branches de Molac et de Kerguesec, et ils ont possédé les seigneuries d'Acigné, de Bellisle, de Molac, de Serent, etc. - D'azur, à neuf macles d'or.
LE SILLEUR - Balthazard-Louis, chevalier, seigneur de Sougé, 4 août 1728, le Mans. Sougé-le-Ganelon, près de Saint-Georges-Gaultier, eut ses seigneurs particuliers. Foulques de Sougé, l'un d'eux, fit par moitié don du pays d'Hellou au chapitre du Mans et au prieuré de Sougé, dépendant du monastère de la Couture. Ce fief devint la propriété de la famille le Silleur, qui habitait les environs de Château-du-Loir. Emmanuel le Silleur, écuyer, seigneur de Sougé-le-Ganelon, n'ayant pas présenté son blason au bureau de l'Armorial, en 1697, d'Hozier lui attribue pour armes : fascé d'or et de sable. Mais Pesche, dans son Dictionnaire de la Sarthe, a rétabli les véritables armoiries telles que, sauf une légère inversion d'émaux, les firent enregistrer Antoine le Silleur et Jacques le Silleur, écuyer, sieur du Pissot. - D'azur, à la bande d'or, accostée de deux molettes du même en chef et de trois coquilles d'argent en pointe.
LÉONARD - Philippe, sieur de Beaupré, 4 décembre 1730, Normandie. Un arrêt du Cap le déchargea des fonctions de marguillier. Cette exemption de la marguillerie et du syndicat des paroisses était un privilège nobiliaire. (Moreau de Saint-Méry, t. IV, p. 394.) L'Armorial de Chevillard cite Léonard, écuyer, sieur de Rampan et d'Ourvillé dans l'élection de Bayeux, et il lui donne pour armes celles que fit enregistrer au bureau de cette ville, en 1697, Olivier Léonard, écuyer, sieur de Beauprey. - D'azur, au lion d'or, accompagné de trois flammes du même.
LEVASSOR - Claude-François, de la Touche, 9 mars 1741, à Léogane. Les titres de cette famille avaient été déjà enregistrés à la Martinique, où elle faisait sa principale résidence.
L'HONORÉ - Marie-Philippe, Pierre-Jean, d'Auvignon, 8 juillet 1756, Bretagne. Cette famille, dont le nom est en breton Enoret, se retrouve dans les réformations et les montres de 1481 à 1543. Cependant elle n'a été maintenue que comme noble de simple extraction en 1670, Olivier l'Honoré, vivant en 1443, avait épousé Mazuelle Marc'hec, dame de Mesguau. Pierre-Olivier l'Honoré était auditeur des comptes en 1521. Anne-Marie de Coëtlogon, veuve l'Honoré, fit enregistrer en 1697 le blason de son mari. - Losangé d'argent et de sable.
LHULIER - Jean, 10 juillet l776, Languedoc. On trouve dans cette province une famille Lhuillier, seigneur de Rouvenac, qui a été maintenue le 16 novembre 1669. Alliances : Dax, Mas-Laurens, Saint-André, du Vivier. - D'azur, à trois coquilles d'or.
LINIERS (DE) - 2 juillet 1715, Poitou. L'Annuaire de la noblesse (1857, p. 180) a donné une notice détaillée sur cette maison d'ancienne chevalerie, originaire des environs de Thouars, qui a fait ses preuves de cour et qui est encore représentée par plusieurs branches. - D'argent, à une fasce de gueules ; à la bordure de sable besantée d'or.
LUYTORRENS (DE) - David-Philippe, 28 octobre 1768, canton de Berne.

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