LES ANGEVINS CHEVALIERS DE MALTE - par LOUIS RAIMBAULT (1864)

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On trouve dans l'Histoire des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, appelés depuis chevaliers de Rhodes, et enfin de Malte, par l'abbé de Verot, édition de 1778, des Listes chronologiques des chevaliers de l'Ordre. M. de Saint-Allais a aussi publié en 1839 une Table alphabétique des chevaliers depuis 1700.
Nous avons relevé les noms des Angevins qui s'y trouvent et nous rectifions ici ceux qui sont mal écrits en ajoutant des renseignements sur les familles.
Dans ce travail nous nous sommes particulièrement appliqué à indiquer avec précision les domaines qui ont appartenu aux diverses familles, parce que dans l'histoire,et surtout dans les chroniques, les personnages ne sont souvent désignés que par le nom de leur seigneurie, de sorte que les recherches deviennent très difficiles et même impossibles.
Pour être reçu chevalier il fallait fournir des titres ou des preuves de noblesses, par conséquent les noms qui figurent ici appartiennent tous à des familles nobles.

Acigné Grandbois

(Claude d'), reçu chevalier de Malte le 6 novembre 1647, portait: d'hermines à la fasce de gueules, chargée de trois fleurs de lis d'or. Il était de la famille d'Honorat d'Acigné, comte de Grandbois, qui possédait en 1664 la terre de Bouillé, en Anjou.

Andigné

(Charles d'), chevalier en 1597.

(Charles-François d'), reçu le 3 décembre 1709.

(Charles-René-François d'), reçu le 16 juin 1769, mort en 1858.

(Jean d'), de Champjuste, terre située dans la commune de Chazé-Henry, canton de Pouancé (Maine et Loire), reçu chevalier en 1597.

(Jean-Baptiste d'), reçu le 11 août 1704.

(Jean-René d'), reçu le 24 juin 1705.

(Joseph-Henri d'), de Mayneuf, reçu le 12 septembre 1711.

Cette famille, qui a pris son nom de la terre d'Andigné, canton du Lion-d'Angers (Maine et-Loire), remonte au commencement du XIe siècle. Elle a possédé en Anjou les terres d'Angrie, Vezins, la Blanchaie, Sainte-Gemmes d'Andigné, le marquisat de Gillebourg, dans la commune de Faye, canton de Thouarcé, Saint-Jean-des-Mauvrets, Segré, etc. Cette famille est encore nombreuse aujourd'hui et forme plusieurs branches. Ses armes sont: d'argent, à trois aigles de gueules, au vol abaissé (alias, éployées), becquées et membrées d'azur. Devise: Aquila non capit muscas.

Aubigné

(Pierre d'), de la Besnardière, chevalier en 1524.

(Simon d'), de Bois-Mozé, chevalier en 1573.

Cette famille tire son nom de la terre d'Aubigné, canton de Vihiers, et remonterait au Xe siècle d'après de la Beaumelle. Elle a possédé les terres d'Aubigné, Tigné, la Salle près Montreuil-Bellay, les Marchais-Henault et la Touche dans la commune de Faveraye, l'Orchère dans la commune d'Allençon, Bois-Mozé dans celle de Coutures, Alligné dans celle de Grezillé, le Coudray-Macouard, etc. Parmi les personnages célèbres de cette famille, nous citerons seulement Mme de Maintenon (Françoise d'Aubigné). Ses armes étaient: de gueules, au lion d'hermines armé, lampassé et couronné d'or.

Bailleul

(René du), reçu chevalier le 19 juin 1615, portait: d'argent, à trois têtes de loup de sable, coupées et lampassées de gueules. Il possédait en Anjou, en 1636-1661, les commanderies de l'ancien hôpital d'Angers, du Coudray-Macouard, de Saulgé-l'Hôpital et de Thorée.

Bellay

(Charles du), reçu le 10 septembre 1661.

(Pierre-Gabriel du), reçu le 8 août 1661.

La famille du Bellay, très nombreuse, formait plusieurs branches qui ont possédé beaucoup de terres en Anjou, notamment le marquisat de Thouarcé, le Plessis-Macé, la Haye-Joulain, Gizeux, Louvaines, Gonnord, etc. Charles, ci-dessus, était de la branche des Buhards, terre située dans la commune de la Jumellière. Les armes de cette maison étaient: d'argent, à la bande fuselée de gueules, accompagnée de six fleurs de lis d'azur, posées en orle.

Beraudière de l'Isle-Jourdain

(Gaspard de la), reçu le 23 août 1611.

(Georges de la), reçu le 30 novembre 1771.

Cette famille, originaire du Poitou, a possédé diverses seigneuries en Anjou, notamment celles de Belligné et de la Gruechère près Thouarcé, où elle avait fondé une chapelle dans l'église Saint-Pierre. Mais nous croyons que c'est par erreur que l'on a mis dans la Revue de l'Anjou, année 1853, pages 62-64, que les la Beraudière ont possédé les terres de Doué et de Gonnord. Hardouin, Hardy et Jean de la Beraudière furent présents à la montre de la noblesse d'Anjou tenue à Chemillé le 18 décembre 1470. Cette famille possède encore aujourd'hui le château de Bouzillé, commune de Melay, près Chemillé, elle porte: d'or, à l'aigle éployée de gueules, armée, lampassée et couronnée de sinople.

Berault de Beauvais-Riou

(Jean), reçu le 10 juillet 1617, portait: de gueules, au loup-cervier passant d'argent, accompagné de trois coquilles de même.

Briend de Brez

(Pierre), reçu le 20 septembre 1624, armes: d'argent, à la fasce de sable, accompagnée de six rocs d'échiquier de sable.

Brunetière

(Charles de la), reçu le 19 avril 1667.

(Guy de la), reçu le 12 octobre 1648.

(Louis-René de la), en 1678.

Cette maison, qui portait d'hermines à trois chevrons de gueules, eut un de ses membres présent à la bataille de Saint-Denis-d'Anjou, en 1441, deux à la montre de la noblesse tenue à Chemillé en 1470. Elle a possédé le château du Plessis, commune de Gesté près Beaupreau, aux XVIe et XVIIe siècles, et a fourni à la ville de Saintes un Evêque mort en 1702.

Chambes

(Charles de), reçu chevalier de Malte en 1550.

(Charles II de), le 22 février 1641.

(Gabriel de), en 1597.

(Joseph de), le 11 décembre 1642.

La famille de Chambes portait dans ses armes: d'azur, semé de fleurs de lis d'argent, au lion du même, couronné d'or, et elle posséda le château de Montsoreau, du milieu du XVe siècle au milieu du XVIIe. Hélène de Chambes épousa vers 1472 Philippe de Commines, Anne de Chambes, fille de René et de Marie de Fortia, eut pour marraine le 20 mai 1621, dans l'église de Saint-Pierre de Saumur, la reine Anne d'Autriche. Le plus célèbre personnage de cette famille fut Jean de Chambes, gouverneur de Saumur, et l'un des plus ardents exécuteurs de la Saint-Barthélemy.

Chaperon

(Charles), chevalier de Saint-Jean de Jérusalem vers 1520.

(Gaspard), reçu chevalier de Malte le 24 avril 1629.

Cette famille portait: d'argent, à trois chaperons de gueules en profil, et elle paraît avoir donné son nom à la terre de la Chaperonnière, dans la commune de Jallais près Beaupreau, qu'elle possédait dès le commencement du XVe siècle. Elle a aussi possédé au XIVe siècle le château de la Bourgonnière, commune de Bouzillé, près Saint-Florent-le-Vieil.

Charnacé

(Simon de), reçu en 1523, portait: d'azur, à trois croix pattées d'or.

La famille de Charnacé, dont plusieurs terres portaient le nom dans les communes de Champigné, Châteauneuf et Morannes, s'est fondue au XVIIe siècle dans la famille de Girard, qui a pris le nom de Charnacé. Ces derniers ont possédé le Lion-d'Angers et sont encore propriétaires du Bois-Monboucher, dans la commune de Chambellay.

Cheminée de la Menardière

(Paul), reçu chevalier le 30 mai 1612, portait: d'argent, au léopard d'azur couronné d'or, au chef de gueules chargé de trois têtes de lion d'argent, couronnées et lampassées d'or.

Chenu du Bas-Plessis

(Charles), reçu chevalier le 7 novembre 1601.

(Georges), reçu en 1597.

Ils portaient: d'hermines, au chef de gueules, chargé de cinq lozanges d'or.

Chérité de Voisin

(Charles de), reçu chevalier le 17 juin 1605.

Chérité de la Verderie

(Jacques), reçu le 4 octobre 1651.

La famille de Chérité portait: d'azur, au sautoir d'argent, accompagné de quatre croix pattées d'or. Elle a possédé en Anjou les terres de Voisin, dans la commune de Corzé, la Verderie, dans celle de Cornillé, Avrillé et la Blinière, dans celle de Beaufort, etc.

Chouppes

(Charles-Anne de), reçu chevalier le 2 mars 1667, portait: d'azur, à trois croisettes d'argent.

Clérambault

(Pierre), des Briffières, chevalier en 1569, portait: burelé d'argent et de sable, de huit pièces.

Cette famille a longtemps possédé les terres de Maurepart, dans la commune de Brigné, Brosse et Pierre-Basse, dans celle de Louresse, et la Machefolière, dans celle de la Renaudière.

Colbert de Maulévrier

(Edouard-Charles), reçu chevalier le 9 mai 1777.

(Henri), reçu en 1688.

Cette famille, qui porte: d'or, à la couleuvre ou bisse d'azur posée en pal, a été illustrée par le grand ministre Jean-Baptiste Colbert, et a possédé en Anjou les seigneuries de Maulévrier, Cholet, Chemillé, Montfaucon, le May, etc.

Contades

(Charles ou François-Jules-Gaspard de), reçu chevalier le 19 août 1771.

(Louis-Gabriel-Marie), reçu le même jour.

Cette famille, qui porte: d'or, à l'aigle éployée d'azur, becquée et armée de gueules, a possédé ou possède encore les terres de Montgeoffroy dans la commune de Mazé, Launay dans celle de Louresse, le Plantis dans celle de Sainte-Christine, Gizeux, autrefois de l'Anjou, etc. Un de Contades a été gouverneur de Beaufort et maréchal de France.

Cossé de Brissac

(Jean-Armand de), reçu chevalier le 24 janvier 1653.

(Jean-Paul de), reçu le 29 janvier 1702.

(Thimoléon de), reçu le même jour.

Cette famille, une des plus remarquables de l'Anjou, porte: de sable, à trois fasces d'or dentelées par le bas. Parmi ses nombreuses possessions dans cette province nous pouvons citer les seigneuries de Brigné, Brissac, Claye dans la commune de Mûrs, Denée, la Grezille dans la commune d'Ambillou, Luigné, Martigné-Briand, Montjean, Pouancé, le Toureil, Thouarcé, Vauchrétien, etc.

Crespy

(Jean-Baptiste-Charles-Joseph-Camille de), reçu le 3 décembre 1719, portait: burelé d'or et d'azur de dix pièces.

Sa famille possédait encore la Mabillière, dans la commune de Corzé, en 1789.

Crochard

(Armand-Michel de), reçu chevalier le 9 mai 1778.

En 1789 un membre de cette famille était seigneur de Fontaine-Milon et gouverneur de Baugé. Un autre possédait le Plessis-Omer dans la commune de Noyant, et la Sansonnière dans celle d'Auverse.

Dreux-Brezé

(Joachim de), reçu chevalier le 23 mai 1714. Cette famille porte: d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux roses d'argent et en pointe d'une ombre de soleil d'or.

Elle est issue au XIVe siècle de Pierre, septième comte de Dreux, et est devenue propriétaire de Brezé par un échange fait en 1682 avec le prince de Condé.

Du Bois de la Ferté

(Gabriel), reçu chevalier le 26 octobre 1660. Sa vie a été écrite par Grandet, curé de Sainte-Croix d'Angers.

(Philippe-Augustin), reçu le 14 décembre 1657.

Ces deux personnages portaient: de gueules, à trois croix pattées d'argent. Les du Bois ont possédé Chanzeaux, Argonne dans la commune de Joué-Etiau, la Trottière dans la commune de Thouarcé, Bois-Ayrault dans celle de Brigné, Marson près Saumur, Chandoiseau dans la commune de Faveraye, etc..

Escoublanc

(Olivier d'), reçu chevalier en 1595, portait: de gueules, à deux aigles d'argent mises en fasce.

Jean Escoublanc et Maurice ont possédé la Reboute, dans la commune de Faye, au XVe siècle. René d'Escoublanc était seigneur de Tourneville, dans la commune de Thouarcé, en 1632, ainsi que de l'Epinay-Maillard et de Souvardaine, dans celle de Notre-Dame-du-Champ.

Esperonnière de Vritz

(François de l'), reçu le 10 juillet 1659, portait: d'hermines, fretté de gueules.

Cette famille a possédé la terre de l'Esperonnière, dans la commune de Vezins, la Roche-Bardoul dans celle de Chemillé, et dans celle de Notre-Dame-du-Champ le château du Pineau, qu'elle avait fait construire au XVIe siècle et qui a été si bien restauré en 1844, et années suivantes, par M. Delaunay-Bazille, propriétaire actuel. C'est Antoine de l'Esperonnière qui fit bâtir en 1581 une chapelle qui fut l'origine du couvent de Notre-Dame-des-Gardes près Chemillé. C'est sans doute lui qui avait fondé vers la même époque la chapelle du Pineau dans l'église Saint-Pierre de Thouarcé.

Gennes

(Ambroise de), reçu chevalier en 1579.

(François de), reçu le 12 février 1660 portaient: d'hermines, à la fasce de gueules.

Leur famille a possédé les terres de Launay-de-Gennes dans la commune de Denezé, canton de Noyant, et celle de la Guespière, commune de Faye.

Gerault de la Mogatrie

(Jacques), reçu en 1575.

Goheau

(René), de la Brossardière, chevalier en 1572.

La famille Goheau possédait la seigneurie de la Brossardière, dans la commune de Chemellier, dès le milieu du XVe siècle et encore au milieu du XVIIe.

Gouffier de Boissy

(Charles), chevalier en 1581.

(François), frère du précédent, chevalier en 1581.

Gouffier de Roannais

(Charles), reçu le 5 mai 1626.

Portaient: d'or, à trois jumelles de sable. Cette famille a possédé en Anjou les terres de Maulévrier, Doué, Gonnord, Passavant, etc. Le cardinal Adrien Gouffier, mort en 1523, était aussi abbé de Saint-Nicolas d'Angers, de Saint-Florent et de Bourgueil, et son frère Guillaume fut grand amiral de France.

Goullard

(Jean), chevalier au XVIe siècle.

Goullard de la Greffardière

(Gabriel), reçu en 1555.

Goullard

(Georges), en 1589.

(René), frère du précédent, aussi en 1589.

Cette famille a possédé aux XVe et XVIe siècles la terre de Billé dans la commune de Coutures, celle de Breil-Rateau dans la commune de Thouarcé. Ses armes sont: d'azur, au lion couronné d'or, à la bordure de même.

Grimaudet

(Jean-François de), admis le 30 juillet 1786.

(Jean-François-Prosper de), admis le 4 octobre 1783.

Grimaudet de Rochebouet

(Amédée-Félix), reçu le 16 juillet 1816.

(Félix), reçu le 3 novembre 1771.

(Félix-Henri), le 4 août 1757.

(François), le 5 février 1776.

(François), le 14 octobre 1777.

(François-Félix), le 1er août 1815.

Cette famille, encore nombreuse aujourd'hui, tire son surnom de la terre de Roche-Bouet dans la commune de Chaumont. Les armes de la famille Grimaudet, sont: d'or, à trois lions de gueules, 2 et 1.

Haye-Monbault

(Alexis de la), reçu chevalier le 31 juillet 1729.

(Charles-Gabriel de la), le 14 mai 1757.

Châtellier

(Gilbert de la), le 1er juin 1700.

Portaient: d'or, au croissant de gueules, bordé de sable, à six étoiles de gueules, trois en chef, deux et une en pointe, à la bordure d'azur, chargée de six besants d'argent, trois en chef, deux en fasce et un en pointe. Cette famille possédait dès le commencement du XVe siècle le château de Monbault, ruiné depuis longtemps, et situé dans la commune de Nuaillé près Cholet. Ses autres possessions en Anjou ont été Brissac, Passavant, les Hommes dans la commune de Coron, le Coudray-Monbault dans celle de Saint-Hilaire-du-Bois, la Tour-Landry, etc.

Jacob de Tigné

(Jean), reçu chevalier le 31 juillet 1786.

(Justinien-René), le 30 mai 1777.

(René), le 11 mars 1719.

(René), neveu du précédent, reçu le 23 août 1723.

(René), reçu le 5 novembre 1764, bailli en 1787.

La famille Jacob existait dès le XVIe siècle à Saumur, où elle possédait le fief de Tigné. Au nombre de ses possessions dans les environs de cette ville se trouvent les terres de Grand-Bois, le May, Chanais, la Rompure et Dampierre. Un de ses membres habite encore aujourd'hui cette dernière localité. Les armes de cette maison sont: d'azur, au chevron d'argent accompagné de trois quintefeuilles de même, au chef de gueules chargé d'une croix d'argent.

Jalesnes

(Jacques de), reçu le 15 octobre 1615, portait: d'argent, à trois quintefeuilles de gueules percées d'or.

Jousseaume de Couboureau

(Christophe), reçu en 1570, portait: de gueules, à trois croix pattées d'argent, à la bordure d'hermines.

La famille Jousseaume a possédé au XVe siècle les terres de Thouarcé et Gonnord, puis celles du Couboureau dans la commune de Torfou, et la Grue, la Touche-Baranger et la Fardellière dans celle de Gonnord.

Juigné de la Brossinière

(Henri-Lancelot de), reçu le 14 juin 1664, portait: d'argent, au lion de gueules, ayant la tête d'or lampassée de gueules.

Laval Bois-Dauphin

(Gilles de), reçu chevalier le 12 novembre 1637, portait: d'or, à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'argent, accompagnée ou cantonnée de seize alérions d'azur.

Parmi les nombreuses seigneuries de l'Anjou qui ont appartenu à cette maison, nous citerons le Bois-Dauphin, dans la commune de Précigné (aujourd'hui du département de la Sarthe), Blaison, Champtocé, Chemellier, Briollay, Chanzeaux, Montsabert dans la commune de Coutures, Saumoussay dans celle de Saint-Cyr-en-Bourg, Trèves, etc.

Le Bascle du Pin

(François), reçu chevalier le 12 août 1603, portait: de gueules, à trois macles d'argent.

Cette famille a possédé au XVIe et au XVIIe siècle la terre du Fresne, dans la commune de Faye, près Thouarcé, celle de la Rivière, commune de Chouzé (Indre-et-Loire), et le Marais dans celle de Longué.

Le Jumeau

(Claude-Rolland), reçu chevalier le 6 décembre 1751.

(Louis-Georges), reçu le 14 novembre 1727.

Cette famille possédait la terre des Perrières, commune de Blou, dès le XVIe siècle. Toussaint-Henri le Jumeau, présent à l'assemblée de la noblesse à Angers, au mois de mars 1789, prenait le titre de seigneur de Blou et de la Haye, commune de Brissarthe.

Le Pauvre

(Hector), reçu chevalier le 12 janvier 1623.

(René), commandeur en 1523.

Portaient: d'argent, à la bande de sinople, brisée d'un lambel d'azur. Cette famille a possédé au XVIIe siècle la terre de Saugré dans la commune de Dennezé, près Doué. Un de ses membres était lieutenant criminel à Saumur en 1630.

Le Roux des Aubiers

(Charles), reçu chevalier le 19 septembre 1654, portait: gironné d'argent et de sable, de huit pièces.

La Roche-des-Aubiers, dans la commune de Coron, la Tour-de-Menives, dans celle de Saint-Hilaire-Saint-Florent, Gastines, dans celle de Faye-sous-Thouarcé, Rou, près Saumur, ont été les principales possessions de cette maison en Anjou.

Maillé-Brezé

(Charles de), chevalier en 1595.

(Claude de), reçu le 7 novembre 1601.

L'écusson de cette maison est: d'or, à trois fasces ondées de gueules. Elle prenait son surnom de la terre de Brezé, près Saumur, qu'elle avait eue par alliance au commencement du XIVe siècle. Elle a aussi possédé Grandfond, Lançon et Meigné dans la commune de Brezé, la Bouchardière et Saumoussay dans celle de Saint-Cyr-en-Bourg, Milly le Mugon dans celle de Gennes, Villeneuve-Maillard dans celle de Dennezé, l'Ambroise dans celle de Saint-Sulpice, près des Ponts-de-Cé, Saint-Georges-du-Bois, canton de Beaufort, etc.

Maillé de la Tour-Landry

(Charles-Hardouin de), reçu en 1687.

(Jean-Hardouin de) reçu le 22 juin 1714.

(Joseph-Antoine-Éléonore-Isidore de), reçu le 22 janvier 1715.

(Philippe-Michel de), reçu en 1691.

Les armes de cette famille sont les mêmes que celles de Maillé-Brezé, cependant Jean-Hardouin et Joseph-Antoine-Éléonore-Isidore, désignés ci-dessus, portaient: coupé de Maillé et de la Tourlandry, savoir, en chef: d'azur, à trois fasces ondées de gueules qui est de Maillé, en pointe: d'or, à la fasce crénelée de gueules. Les principales seigneuries qui ont appartenu à cette famille sont la châtellenie de Saint-Jean-des-Mauvrets, le marquisat de Gilbourg, dans la commune de Faye, l'Échasserie, dans celle d'Allençon, Bourmont, dans celle de Freigné. Elle possède encore actuellement dans la commune de Vernantes le château de Jalesnes et l'ancienne abbaye du Loroux, etc.

Meaussé

(Jean-Charles-François de), reçu chevalier le 26 août 1733, a été ensuite commandeur.

La famille de Meaussé, dont les armes étaient: d'argent, à trois chevrons de sable, a possédé pendant le XVIIe siècle la terre des Marchais-Renault dans la commune de Faveraye.

Montaigu de Bois-Davy

(Claude de), chevalier en 1594.

(François de), en 1582.

(Philippe de), reçu le 27 octobre 1650.

Leur écusson était: d'azur, à deux lions d'or, mis à côté l'un de l'autre, couronnés et lampassés d'argent.

Montecler

(André-Marie de), reçu en 1683, puis commandeur de Villedieu et de l'Ile-Bouchard.

(André-Marie II de), reçu en 1693, commandeur de la Guerche.

Ils portaient, de gueules, au lion couronné d'or. La famille de Montecler a possédé au XVe siècle la terre de la Bigeottière dans la commune du Bourg-d'Iré, et celle de Trèves, et en 1789 la terre de Saint-Sulpice.

Morel d'Aubigny

(Alexandre-René de), reçu chevalier en 1682, portait, d'or, au lion de sinople armé, lampassé et couronné d'argent.

Motte-Baracé

(N... de la), reçu chevalier le 19 novembre 1818.

(Alexandre de la), reçu le 15 janvier 1740, depuis commandeur.

(Nicolas-Louis de la), reçu en 1791.

Cette famille, dont l'écusson: d'argent, au lion de sable cantonné de quatre merlettes de même, et chargé en coeur d'un écu d'argent, à la fasce de gueules fleurdelisée de six pièces, est peint dans la galerie des croisades à Versailles, possédait en 1789 la terre de Préciat, dans la commune de Villevêque, et celle de Senonnes.

Orvaux

(Léonor-Louis-Alphonse d'), reçu chevalier en 1689.

Cette famille, une des plus nobles et des plus anciennes d'Anjou, suivant Gilles Ménage dans la Vie de Guillaume Ménage, page 432, a possédé les terres de la Motte-d'Orvaux, dans la commune de Saint-Martin-du-Bois, la Rivière-d'Orvaux, dans celle de Loiré, la Beuverière ou Beuvrière, dans celle de Grez-Neuville, Champiré, dans celle de Grugé-l'Hôpital, etc.

Parriers du Bouchet

(Ambroise de), reçu chevalier le 18 février 1606, portait: d'azur, semé de larmes d'or, au lion de même, armé, lampassé et couronné de gueules.

Pasqueraye du Rouzay

(Louis-Charles-Ernest), reçu chevalier le 4 novembre 1817.

(Marie-Louis-Étienne), reçu le 7 juillet 1820.

La famille Pasqueraye figure parmi les consuls d'Angers dès le XVIe siècle. Louis-Anselme-François Pasqueraye du Rouzay était seigneur de Saint-Jean-des-Mauvrets en 1789, puis officier de cavalerie et chevalier de Saint-Louis. Par lettres patentes du 6 juillet 1826, le Roi érigea en majorat, en sa faveur, le château de Saint-Jean-des-Mauvrets et ses dépendances, et à ce majorat fut attaché le titre de comte.

Petit de Salvert

(Jean), chevalier en 1594, portait: d'or, à trois croix pattées d'azur, à un coeur de gueules au milieu.

La famille Petit possédait dès le XIVe siècle la terre de la Roirie dans la commune de Quincé près Brissac. Parmi ses autres domaines nous pouvons citer Piedflon dans la commune de Martigné-Briand, la Pichonnière dans celle de Charcé, Gastines dans celle de Faye-sous-Thouarcé, la Chauvellière dans celle de Chanzeaux, etc. D'après Bodin, la famille Petit, plus connue sous le nom de Chemellier, possédait Blaison depuis 1769, et elle est encore nombreuse à Angers.

Pierres du Plessis-Baudoin

(Lancelot de), chevalier en 1595, portait: d'or, à la croix pattée et raccourcie de gueules.

Cette maison tirait son surnom du château du Plessis-Baudoin, situé dans la commune de Joué-Étiau, qu'elle a possédé du XIVe au XVIIIe siècle, et l'un de ses membres habitait encore l'Anjou en 1789.

Porte

(Louis de la), chevalier en 1561, portait: de gueules, au croissant d'hermines.

La famille de la Porte possédait la seigneurie de Vezins dès le commencement du XIIIe siècle, elle s'est fondue au XVIe siècle dans une famille appelée le Porc, qui prit à cette occasion le nom de la Porte et continua à posséder Vezins jusqu'au milieu du XVIIe siècle.

Puy du Fou

(Jacques du), chevalier en 1562.

(Joachim du), chevalier en 1525.

Portaient: de gueules, à trois macles d'argent. Cette famille était, dès le XIVe siècle, propriétaire de la seigneurie de la Barre en Villeneuve, commune de Martigné-Briand, au XVe siècle, des Cerqueux de Maulévrier et de la Sévrie, près dudit lieu, etc.

Quatrebarbes de la Rongère

(Gilbert de), reçu chevalier le 31 août 1669.

(Philippe), reçu le 17 octobre 1663.

Portaient: de sable, à la bande d'argent, accompagnée de deux cotices de même. Cette famille avait pris son surnom de la terre de la Rongère, dans la commune de Saint-Sulpice, près Châteaugontier, que Macé ou Mathieu de Quatrebarbes avait acquise en 1293. Elle a aussi possédé la Touche-Geslay ou Touche-Quatrebarbes dans la commune de Mée, canton de Craon, Juigné-sur-Maine, Marson près Saumur, etc. Cette famille très ancienne, dont l'écusson figure dans la galerie des Croisades, au Musée de Versailles, existe encore aujourd'hui. C'est M. le comte Théodore de Quatrebarbes qui a fait reconstruire en 1847 et 1848 le château de Chanzeaux.

Richomme de la Gouberie

(François), chevalier en 1574, portait: d'azur, à trois côtes d'argent 2 et 1, mises en face.

Ceux du nom de Richomme ont possédé longtemps la terre de la Gouberie, dans la commune du Vieil-Baugé.

Rigaud de Millepied

(Olivier), reçu chevalier le 22 avril 1630, portait: d'argent, à trois tourteaux de sable.

Cette famille a possédé au XVIIe siècle la terre de Bouzillé dans la commune de Melay près Chemillé, Belligné, autrefois de la paroisse de Thouarcé et aujourd'hui de la commune de Faye, Maligné, dans la commune de Martigné-Briand, etc.

Robin de la Tremblaye

(César-Casimir), reçu chevalier le 5 mai 1775.

(Claude-Amable-François), le 9 janvier 1764.

(François-Marie), le 6 octobre 1762.

(Louis), reçu le 23 juin 1623, portait: de gueules, au griffon d'argent armé et becqué d'or, accompagné de trois croissants de même.

Cette famille tirait son surnom du château de la Tremblaye, dans la commune de Cholet, elle a aussi possédé la terre d'Alligné et le château du Pimpéan dans la commune de Grezillé.

Saint-Jouin

(Arthur de), reçu en 1599, portait: de gueules, au lion d'argent.

Saint-Offange

(Charles de), chevalier en 1597, portait: d'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois molettes de même.

(René de), en 1592.

Trois frères Saint-Offange se sont rendus célèbres dans le parti de la Ligue, à la fin du XVIe siècle. Deux membres de celte famille ont été abbés de Saint-Maur-sur-Loire au XVIIe siècle. Cette maison a possédé la terre de la Pouëze, celle de la Frapinière dans la commune de Cossé, près Chemillé, et celle de la Douanerie ou Douinerie dans la commune de Vauchrétien.

Salles de l'Escoublère

(Urbain de), chevalier en 1596, portait: d'argent, à trois annelets de sable, à la bordure de gueules, ou d'hermines, au chef d'or chargé de cinq losanges de gueules.

Cette famille a possédé le château de l'Écoublère ou l'Escoublère, dans la commune de Daon, arrondissement de Châteaugontier, du XVe au XVIIe siècles, et les terres de Maligné dans la commune de Martigné-Briand, et la Poupardière dans celle de Saint-Martin-de-la-Place.

Sapinaud de Bois-Huguet

(Ernest-Georges-René de), reçu le 4 octobre 1818.

Plusieurs membres de cette famille habitent la ville d'Angers.

Savonnières de la Bretèche

(Charles de), reçu le 1er septembre 1634.

(Damien de), le 29 octobre 1610.

(Lancelot de), reçu en 1693.

(Laurent-Bonaventure de), le 15 mars 1665.

(René de), le 10 mai ou le 29 octobre 1610.

Cette famille, qui a été très nombreuse, tenait son surnom de la terre de la Bretèche, dans la commune de Champtoceaux, dont elle était propriétaire dès le commencement du XIVe siècle. Elle a possédé la Guerche, dans la commune de Saint-Aubin-de-Luigné, Meaulne, dans la commune de Broc, l'Orillonnière, dans celle de Drain, Saint-Germain-d'Arcé, près le Lude, etc. Armes: de gueules, à la croix pattée et alézée d'or.

Sibille de la Buronnière

(Michel), reçu chevalier le 11 octobre 1618.

(René), chevalier en 1597.

Portaient: d'azur, à la bande d'or, chargée de trois quintefeuilles de gueules. La terre de la Buronnière, que cette famille possédait dès le XVe siècle, est dans la commune de Juvardeil.

Soucelles

(François de), chevalier en 1526, portait: de gueules, à trois chevrons d'argent.

Plusieurs membres de cette famille se signalèrent parmi les huguenots, au XVIe siècle. La terre de Soucelles, dont ils avaient le nom, était une baronnie au XVIIe siècle.

Tigeoire des Marchais

(René de la), reçu chevalier en 1567, portait: de sable, à la croix pattée et raccourcie d'or en coeur, accompagnée de deux losanges en chef et d'un croissant de même en pointe.

Cette famille a possédé aux XVe et XVIe siècles la terre des Marchais-Renault, dans la commune de Faveraye.

Turpin de Crissé

(Antoine), chevalier en 1554.

(Guy), chevalier en 1592.

Portaient: lozangé d'argent et de gueules. Parmi les nombreux domaines que cette famille a possédés en Anjou, nous citerons seulement: Blou, la Tremblaye dans la commune de Meigné, près Doué, la Grezille, dans celle d'Ambillou, l'Épinay-Maillard, en celle du Champ, près Thouarcé, Vihiers, qui fut érigé en comté l'an 1577, en faveur d'un de ses membres, Vaillé-Rochereau dans la commune de Nueil-sous-Passavant, la Frapinière, dans celle de Melay, près Chemillé, le Petit-Montrevault et la Pouëze, etc.

Vau des Forges

(Roland du), chevalier en 1582, portait: d'azur, à trois aigles d'or.

La famille du Vau, qui paraît avoir pris le nom du château de Vau de Chavagnes, qu'elle possédait dès le commencement du XVe siècle, a été propriétaire des seigneuries de la Genevraye et Sarré dans la commune de Gennes, le Bois-Noblet dans celle de Louerre, Saunay, dans celle d'Ambillou, la Bournée dans celle de Louresse, Mirebeau, dans celle de Rablay, etc.

Ver

(Antoine de), chevalier, commandeur de Liège en 1522, portait: d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois merlettes de sable.

La famille de Ver, qui existait en Anjou dès le XIIe siècle, a possédé Cumeray dans la commune de Saint-Georges-des-Sept-Voies, les Marchais-Renault, dans celle de Faveraye, Chanzeaux, la Guerche dans la commune de Saint-Aubin-de-Luigné, la Poilevrière, château depuis longtemps détruit, dans celle de Chalonnes, le Lavouër, dans celle de Neuvy, etc.

Verger de la Fucardière

(Ambroise du), chevalier en 1530, portait: de sinople, à la croix d'argent, chargée en coeur d'une coquille de gueules, accompagnée de quatre coquilles d'argent, le tout brisé d'une bordure d'azur.

Villeneuve-Boisgroleau

(Louis de), reçu le 20 septembre 1624, portait: de gueules, à trois chevrons d'hermines.

Cette famille, originaire de Villeneuve, dans la commune de Martigné-Briand, existait dès le XIVe siècle, et elle a possédé les Noyers-Amenard, dans la même commune, Amigné, dans celle de Tigné, le Vivier, dans celle des Cerqueux-sous-Passavant, le Cazeau, dans celle du May, et le Bois-Groleau, dans celle de Cholet, etc.

Villiers-l'Auberdière

(Charles de), reçu le 29 novembre 1647.

(Charles II de), reçu le 10 septembre 1661.

Portaient: d'argent, à la bande de gueules, surmontée d'une rose du même. Cette famille, qui paraît devoir son surnom au château de l'Auberdière dans la commune de Bocé, a possédé la terre du Teil dans celle du Gué-Denieau, les Granges-Demion, dans celle de Saint-Clément-des-Levées, la Mare, dans celle d'Allençon, et Riou, dans celle de Tigné, etc.

Villoutreys

(Jules-Jean-Joseph de), reçu le 17 janvier 1820.

(Paul-René-Germain de), le 14 septembre 1820.

La terre de Jarzé fut achetée en 1779 ou 1799 par un membre de cette famille, laquelle est encore nombreuse à Angers.

Voyer de Pouilliers

(François de), chevalier en 1595, portait : d'azur, à deux léopards d'or passants, l'un sur l'autre.

La plus grande partie des renseignements consignés dans cet article sont extraits d'un travail manuscrit que nous avons dessein d'intituler: Dictionnaire géographique et historique de l'Anjou comprenant en même temps la Biographie et la généalogie des familles qui se rattachent à cette province, - ouvrage considérable auquel nous travaillons depuis bien des années, en nourrissant l'espoir de le terminer avec le temps.

LOUIS RAIMBAULT, Bibliothécaire-Archiviste de la ville de Saumur. 25 mai 1864.